Dès son plus jeune âge, Christophe est entouré des photographies noir et blanc que son père prend dans ses temps-libres avec un 6×6 Semflex. Photos de famille, paysages, des tirages au format carré développés en studio qui déjà, le fascinent. A l’adolescence, la passion de la photo grandit et ne va plus le quitter.
La photographie est une amie fidèle qui l’accompagne partout et enrichit ses paysages intérieurs. Elle est aussi et surtout prétexte à la rencontre de l’autre et comme il aime le répéter : « De la rencontre avec l’autre, naît un monde d’infinies possibilités. »
A travers ces instants de partage, rencontres éphémères ou durables, photographies faites au cours de voyages, d’errances ou de déambulations improvisées ici ou là, c’est comme si une immense famille peuplait son monde intérieur. Enfants espiègles, adolescents rêveurs, adultes tourmentés, il les imagine vivre, grandir, aimer… Des présences qui l’accompagnent chaque jour et lui donnent envie, énergie et curiosité d’aller vers l’autre pour partager un moment, un sourire, une conversation, et qui l’inspirent encore et encore pour des photographies.
Si le noir et blanc est dans sa nature spontanée, il aime s’échapper de temps en temps vers des univers colorés où les formes, les transparences, les abstractions nous invitent à des rêveries, des moments de flottement ou de méditation pour mieux ressentir les pulsations et les silences de la vie. Il aime marcher et se laisser surprendre, capter la beauté qui l’entoure dans des petits détails, regards furtifs, sourires lumineux, jeux d’ombre et de lumière, géométries émotionnelles, langages urbains… autant de cadeaux que la vie vous fait le temps d’une respiration.
Dans le film d’Hirokazu Kore-eda “Notre petite sœur”, une vieille dame toujours souriante, qui tient un petit restaurant de poisson dans la belle ville de Kamakura, et qui sait qu’elle va bientôt mourir, dit à un moment : « Je suis si heureuse de pouvoir reconnaître la beauté quand elle est là. » Voilà ce qui le réjouit : se sentir vivant et connecté à la beauté et la diversité du monde, être à l’écoute des lieux et des êtres, du monde végétal et de ses messagers, et s’égarer dans des perspectives urbaines parfois chaotiques…
Mais passé le temps de l’émotion et de l’empathie, les interrogations surgissent, les pistes se brouillent: que nous dévoilent ces regards, ces présences, ces arrière-plans, ces “non-dits” qui viennent nous prendre au dépourvu dans nos vulnérabilités et nos conditionnements visuels? Et s’il n’y avait juste qu’à lâcher-prise et être là, totalement présent pour accueillir ce qui vient à nous.
S’il a franchi le pas vers le numérique depuis quelques années, il continue de photographier à la “façon argentique”, au 35mm ou au 28, avec quelques déclenchements pour rester dans une présence discrète.
Au moment des choix de jeunesse, après un rêve, une intuition/un appel l’ont poussé vers la médecine et la santé publique, une autre forme de lien et d’écoute. Ce sera le départ pour l’Amazonie, les communautés amérindiennes et businenge de Guyane, au contact des guérisseurs et des chamanes… puis le Canada, l’Afrique de l’Ouest et la Caraïbe anglophone. Français, canadien, citoyen d’ici et d’ailleurs, Christophe travaille en Guyane dans le champ des approches qualitatives sur la santé et le bien-être des jeunes.
All images © Christophe Saez
La photographie est une amie fidèle qui l’accompagne partout et enrichit ses paysages intérieurs. Elle est aussi et surtout prétexte à la rencontre de l’autre et comme il aime le répéter : « De la rencontre avec l’autre, naît un monde d’infinies possibilités. »
A travers ces instants de partage, rencontres éphémères ou durables, photographies faites au cours de voyages, d’errances ou de déambulations improvisées ici ou là, c’est comme si une immense famille peuplait son monde intérieur. Enfants espiègles, adolescents rêveurs, adultes tourmentés, il les imagine vivre, grandir, aimer… Des présences qui l’accompagnent chaque jour et lui donnent envie, énergie et curiosité d’aller vers l’autre pour partager un moment, un sourire, une conversation, et qui l’inspirent encore et encore pour des photographies.
Si le noir et blanc est dans sa nature spontanée, il aime s’échapper de temps en temps vers des univers colorés où les formes, les transparences, les abstractions nous invitent à des rêveries, des moments de flottement ou de méditation pour mieux ressentir les pulsations et les silences de la vie. Il aime marcher et se laisser surprendre, capter la beauté qui l’entoure dans des petits détails, regards furtifs, sourires lumineux, jeux d’ombre et de lumière, géométries émotionnelles, langages urbains… autant de cadeaux que la vie vous fait le temps d’une respiration.
Dans le film d’Hirokazu Kore-eda “Notre petite sœur”, une vieille dame toujours souriante, qui tient un petit restaurant de poisson dans la belle ville de Kamakura, et qui sait qu’elle va bientôt mourir, dit à un moment : « Je suis si heureuse de pouvoir reconnaître la beauté quand elle est là. » Voilà ce qui le réjouit : se sentir vivant et connecté à la beauté et la diversité du monde, être à l’écoute des lieux et des êtres, du monde végétal et de ses messagers, et s’égarer dans des perspectives urbaines parfois chaotiques…
Mais passé le temps de l’émotion et de l’empathie, les interrogations surgissent, les pistes se brouillent: que nous dévoilent ces regards, ces présences, ces arrière-plans, ces “non-dits” qui viennent nous prendre au dépourvu dans nos vulnérabilités et nos conditionnements visuels? Et s’il n’y avait juste qu’à lâcher-prise et être là, totalement présent pour accueillir ce qui vient à nous.
S’il a franchi le pas vers le numérique depuis quelques années, il continue de photographier à la “façon argentique”, au 35mm ou au 28, avec quelques déclenchements pour rester dans une présence discrète.
Au moment des choix de jeunesse, après un rêve, une intuition/un appel l’ont poussé vers la médecine et la santé publique, une autre forme de lien et d’écoute. Ce sera le départ pour l’Amazonie, les communautés amérindiennes et businenge de Guyane, au contact des guérisseurs et des chamanes… puis le Canada, l’Afrique de l’Ouest et la Caraïbe anglophone. Français, canadien, citoyen d’ici et d’ailleurs, Christophe travaille en Guyane dans le champ des approches qualitatives sur la santé et le bien-être des jeunes.
All images © Christophe Saez